Université en action

Elections partielles dans les conseils universitaires

Des élections partielles au Conseil d'administration, Conseil scientifique et Conseil des études et de la vie universitaire,  se dérouleront le mardi 22 mars prochain. Un siège est à pourvoir dans chacun des conseils.

Le scrutin sera ouvert de 8 à 18h au bureau de vote de l'Esplanade, de 9h à 17h dans les autres bureaux de vote. La proclamation et l'affichage des résultats auront lieu le 24 mars.
Au CA, le siège, vacant suite à la nomination de son titulaire dans un autre établissement, concerne le collège B (autres enseignants-chercheurs, enseignants et personnels assimilés).  Il y a 4 candidats Au CS, le siège est vacant suite au changement de catégorie de son titulaire. Il s'agit d'un siège du collège C (personnels titulaires d'un doctorat ;  secteur lettres, sciences humaines et sociales). Il y a 3 candidats Au CEVU, le siège est vacant suite à la démission d'un de ses membres : il s'agit d'un siège du collège A (professeur et personnels assimilés ;  secteur droit, économie et gestion). Il y a 2 candidats.
Pour obtenir davantage d'informations sur le déroulement des élections, connectez- vous à l'ENT (https://ent.unistra.fr), rubrique « institutionnel », « vie de l'Université », « élections ».

Présentation  des différents candidats.



Au conseil d'Administration. Collège B: Autres enseignants chercheurs, enseignants et personnels assimilés (1 siège à pourvoir).


Ismail Amal

Doctorant contractuel en bio-informatique à l'IGBMC.
Missionné enseignement à la faculté sciences de la vie.

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Je représente les jeunes chercheurs (JC). J'ai le soutien et suis en étroite
collaboration avec les associations Addal, DoXtra, DEHSPUS ainsi qu'avec la
Confédération des jeunes chercheurs au niveau national. Ces structures ont une
grande expertise sur la problématique des JC.

Pourquoi vous présentez-vous ?

La composition du CA est fortement défavorable à une représentation de tous les acteurs de l'UdS, en effet les JC n'ont aucun siège dans ce conseil.
Ma candidature vise à traiter les problématiques liées aux jeunes chercheurs, c'est-à-dire aux chercheurs "non permanents" (doctorants ou docteurs sans emploi statutaire). Mon travail d'élu s'inscrira dans la continuité du travail accompli par les élus « Jeunes Chercheurs » au conseil scientifique, en poussant à ce que le CA et l'UdS considèrent ses doctorants en qualité de personnels enseignants-chercheurs à part entière et non plus en tant qu'étudiants.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

Nous portons un projet cohérent visant la mise en place d'une politique doctorale moderne et homogène à l'université et en collaboration avec les Écoles doctorales.
Nos revendications s'articulent autour de quatre axes qui sont l'amélioration des conditions de travail des jeunes chercheurs, l'amélioration de l'encadrement, une meilleure préparation pour la poursuite de carrière et l'arrêt de recours abusif aux post-docs et finalement l'encouragement des procédures transparentes et justes notamment en ce qui concerne les formations, les procédures de médiation et l'accueil des JC étrangers.


Jean-Pierre Djukic

Je suis chargé de recherche à l'Institut de Chimie (UMR 7177) et titulaire d'une HDR. J'ai siégé en tant qu'élu syndical au Comité National de la Recherche Scientifique et suis actuellement représentant des personnels au CHS de l'UdS. J'ai donc une certaine expérience de l'étude des dossiers, ce qui est important pour le Conseil d'administration.

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Je représente une liste d'élus qui incarne une voie d'opposition constructive à l'équipe en place et sa politique : l'intersyndicale Agir Ensemble pour une Université Démocratique.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Ma candidature s'inscrit dans la continuité du travail conduit depuis plus de deux ans par les trois autres élus Agir Ensemble au CA. Par delà toute appartenance disciplinaire, je pense pouvoir porter une aspiration grandissante parmi les personnels : infléchir les choix stratégiques de notre université, y compris ceux qui nous engagent pour l'avenir, comme le prochain quinquennal, la politique d'excellence ou la fusion UdS/UHA.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

Les enseignants et les chercheurs ont le sentiment d'être dépossédés de leur université. Ils sont placés au pied du mur, face à une nouvelle entreprise de concentration de moyens sur ladite "excellence", entreprise qui leur échappe complètement et constitue pourtant une vaste restructuration de la recherche.  Cette restructuration ne manquera pas d'avoir des conséquences sur la diversité et la qualité de l'offre de formation. Avec les élus Agir Ensemble au CA, je m'engage à faire vivre ce qui est aujourd'hui une urgence : que les personnels se réapproprient leur université et qu'ils réinvestissent la place qui est la leur dans les choix stratégiques.


Éric Fries-Guggenheim

Je suis Maître de conférences à la Faculté des Sciences Économiques et de
Gestion où je suis entré en octobre 1974 en tant qu'Assistant.
Expert de la formation professionnelle au Cedefop (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle) à Thessalonique de 1998 à 2008, j'ai réintégré à mon retour le Centre Régional Associé au Céreq (Centre d'étude et de recherche sur les qualifications), l'une des équipes du BETA (Bureau d'Économie Théorique et Appliquée).
Adhérent au Sgen-Cfdt depuis 1975, je suis depuis octobre 2010, Secrétaire de
la Section Sgen-Cfdt de l'UdS, succédant à Paul Nkeng qui représente
aujourd'hui la CFDT au CESER-Alsace.

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Pour ces élections je représente la Section Sgen-Cfdt de l'UdS. La section qui n'a pas présenté de candidat aux élections partielles précédentes, a décidé de présenter cette fois-ci un candidat à chacun des conseils.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Je me présente parce que la Section Sgen-Cfdt de l'UdS, qui réalise un gros travail dans la défense des personnels de toutes catégories, puisque nous sommes un syndicat général, souhaite accroitre sa présence dans les instances représentatives afin de faire entendre sa différence dans les débats menés dans le cadre du dialogue social sur nos conditions de vie et de travail à l'UdS, ainsi que sur la contribution de notre université au dispositif public d'Enseignement Supérieur, de Recherche et d'insertion professionnelle de nos étudiants.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

La Cfdt et le Sgen, son syndicat dans l'éducation nationale, représentent une sensibilité particulière dans le monde du travail et dans celui de l'éducation. Nous sollicitons les suffrages de nos collègues afin de faire entendre davantage la voix d'un syndicalisme de proposition, de revendication et de critique sociale.


Sandrine Wolff

Enseignante-chercheure en économie à Strasbourg depuis 1993, j'ai eu l'opportunité de découvrir les multiples facettes du métier de maître de conférences : les activités pédagogiques d'abord, avec des enseignements allant du cours en amphi de 1ère année à la formation doctorale et continue en passant par l'encadrement de stages en entreprises; la recherche bien sûr, en tant qu'auteur et rapporteur pour des revues à comité de lecture, mais aussi en tant que contributrice ou coordinatrice de contrats européens ; les responsabilités collectives enfin, en tant que responsable de Master, membre du conseil d'UFR, de commissions de spécialistes ou de comités d'experts.

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Je me reconnais pleinement dans les priorités définies par Alain Beretz et la liste "Rassembler, agir, réussir pour l'UdS".

Pourquoi vous présentez-vous ?

Je souhaite m'impliquer davantage dans le fonctionnement démocratique de l'Université, agir pour que l'enseignant-chercheur puisse exercer sa profession dans des conditions optimales, et aussi pour que l'étudiant bénéficie d'une excellente insertion professionnelle.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

Issue du même secteur disciplinaire que ma collègue sortante, je n'oublie pas pour autant que la pluridisciplinarité constitue une richesse de notre Université, et j'aurai à cœur de représenter chacune et chacun d'entre vous. Plusieurs mesures en faveur du collège B me paraissent indispensables : instauration d'une prime d'excellence pédagogique, d'un suivi de carrière, d'un cadre clair pour les enseignants vacataires,... Si vous m'accordez votre confiance, j'exercerai mon mandat en oeuvrant pour l'intérêt collectif, avec honnêteté, vigilance et transparence.



Au conseil Scientifique. Collège C: Personnels titulaires d'un doctorat - Secteur: Lettres, Sciences Humaines et Sociales (1 siège à pourvoir).

Catherine Allamel

Je suis Maître de conférences en Philosophie et Histoire des Sciences et des
Techniques. Je suis rattachée à la Faculté des Sciences économiques et de
Gestion

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Je représente l'Intersyndicale Agir Ensemble.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Je me présente pour tenter d'établir un contre-pouvoir face à des politiques
publiques (ministérielles, mais aussi locales) potentiellement destructrices quant
au fonctionnement de nos universités. La mise en place de Labex et IDEX
laissant de côté 85% des chercheurs et enseignant SHS va affaiblir nos équipes. Il faut à l'inverse développer le financement pérenne des laboratoires et réduire la précarité. Je plaiderai également pour une amélioration des conditions d'enseignement qui  sont en train de se dégrader : réduction des enveloppes horaires des enseignements en Licence et Master, manque de moyens efficaces pour accueillir dignement les étudiants (être 400 par amphithéâtre ne constitue pas un gage de réussite) !

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?
Je défendrai tout particulièrement les SHS qui sont mises en péril dans les nouvelles politiques publiques. Maître de conférences, je dispose dans le cadre de l'intersyndicale Agir de l'approche trans-catégorielle nécessaire pour défendre aussi les vacataires d'enseignement - avec une attention particulière pour les vacataires historiques qui doivent être contractualisés - les contractuels post-doctoraux, les enseignants de type second degré et les ingénieurs de notre collège.


Thierry Di Costanzo

Je suis Maître de conférences en « anglais » à l'Institut de traduction/interprétation et de relations internationales (ITI-RI), à l'UFR LSHA. Je me considère comme un enseignant chercheur de « base ». Je pense donc être à même de connaître la place réelle de la recherche dans la vie de l'enseignant-chercheur « de base » et je souhaite agir afin que la recherche prenne la place qu'elle mérite chez lui.

Qui représentez-vous pour ces élections ?
Je représente le Sgen-Cfdt qui défend l'ensemble des personnels, le service public et la recherche, dans un esprit de dialogue, contre les inégalités et la précarité et qui veut aussi qu'une réelle politique de recherche de qualité soit mise en place pour l'ensemble des enseignants-chercheurs, et pas seulement pour une « élite » autoproclamée.

Pourquoi vous présentez-vous ?
J'ai déjà l'expérience d'un CS, celui de l'UTT (Université de technologie de Troyes), université pour ingénieurs. Je considère qu'il est essentiel de pouvoir travailler avec d'autres chercheurs, d'autres disciplines. C'est exactement ce qui est en train de se produire à l'UdS et je veux par la participation à un conseil d'une université plus grande et plus variée encore que l'UTT, parvenir à peser en faveur du développement d'un réelle interdisciplinarité dans la recherche.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

Les orientations de la recherche et de son financement sont marquées par l'élitisme, le sacrifice du service public à la pression des groupes privés. Les décisions du CS doivent veiller à l'indépendance des chercheurs, à la diversité des recherches entreprises et à l'équilibre entre les projets à application immédiate et ceux à plus long terme. L'insertion professionnelle, dont l'UdS prétend pourtant faire une de ses priorités, reste insuffisamment prise en compte et doit absolument obtenir des moyens nouveaux pour devenir un point central incontournable de notre politique de formation, notamment en ce qui concerne nos jeunes chercheurs et doctorants. Si j'ai accepté de poser ma candidature, au nom du Sgen-Cfdt, c'est pour œuvrer dans ce sens.


Sandrine Knobé

Ingénieur de recherche en sciences humaines et sociales, j'assure la
coordination scientifique du réseau de recherche « Politiques et dynamiques des
territoires
» regroupant plusieurs équipes de recherche (Centre de recherches et
d'études en sciences sociales ; Équipe de recherche en sciences sociales du
sport ; Groupe de sociologie politique européenne ; Équipe Architecture
morphogenèse urbaine et projet).
J'apporte également un soutien scientifique et technique, notamment dans le
montage de projet de recherche, à deux équipes d'accueil (le Centre de
recherches et d'études en sciences sociales et l'Équipe de recherche en sciences
sociales du sport).

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Je représente la liste UNSA Recherche.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Fortement impliquée dans les activités de recherche en SHS dans une perspective interdisciplinaire (sociologie, démographie, géographie, ethnologie, science politique, sciences du sport...) et en prise directe avec les évolutions locales et nationales des modes de financement de la recherche, je suis en mesure de représenter au mieux la diversité des électeurs du collège C - secteur lettres, sciences humaines et sociales et de défendre les conditions d'un service public de la recherche de qualité.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

Je serais à l'écoute des collègues et je ferais entendre leurs points de vue tout en apportant des réponses à leurs interrogations ou inquiétudes. La promotion d'une politique scientifique cohérente, solidaire et efficace à l'Université de Strasbourg nécessitera ainsi force d'opposition et volonté de proposition. Avec l'UNSA Recherche, c'est la démarche que je souhaite conduire pour ceux qui m'accorderont leur confiance.



Au conseil des Etudes et de la Vie Universitaire. Collège A: Professeurs et personnels assimilés - Secteur: Droit, Economie et Gestion (1 siège à pourvoir).


Francis Kern

Professeur d'économie à la Faculté de sciences économiques et de gestion (FSEG) j'ai une longue expérience de l'enseignement et j'interviens dans toutes les années de licence d'économie et de gestion et dans les deux années du master « Macro économie et politiques européennes » de notre faculté. J'enseigne également dans d'autres masters de l'UDS, à L'ITI-RI et la Faculté de sciences sociales et je suis très engagé à l'UHA dans un master cohabilité UHA/UdS en « Ingéniérie de projets en économie sociale et solidaire »

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Je représente le Sgen-Cfdt qui défend l'ensemble des personnels, le service public et la recherche, dans un esprit de dialogue, contre les inégalités et la précarité et qui veut aussi qu'une réelle politique de recherche de qualité soit mise en place pour l'ensemble des enseignants-chercheurs, et pas seulement pour une « élite » autoproclamée. Mais la mission d'enseignement reste la fonction sociale et citoyenne essentielle d'un enseignant chercheur qui implique un engagement dans les missions d'encadrement et d'insertion des étudiants. Le CEVU est le lieu de débats et de propositions pour cette mission.

Pourquoi vous présentez-vous ?

J'ai toujours été impliqué et motivé par l'enseignement et l'encadrement des étudiants comme en témoignent mes responsabilités dans la création du département GEA à l'IUT Louis Pasteur (1993-1994) puis de vice doyen et de doyen (1994-2004) de la FSEG qui m'ont conduit à piloter le passage au LMD de notre offre de formations.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

Je suis un partisan, dans l'esprit du SGEN-CFDT, des innovations pédagogiques. C'est pourquoi j'ai soutenu la création des UE découvertes et que j'y enseigne depuis leur création avec la même approche que dans le cours « Principes et faits économiques contemporains » à la FSEG. Ce cours a été crée suite au «  Manifeste sur l'autisme en économie » en concertation avec les organisations étudiantes. Au niveau master il est indispensable de vérifier que les masters répondent au double critère d'adossement à la recherche pour en faire des formations originales et d'excellence mais aussi en termes d'insertion professionnelle par la nature des enseignements qui y sont proposés et le réel suivi des étudiants sur le lieu de stage en collaboration étroite avec les tuteurs professionnels. Si j'ai décidé de poser ma candidature, au nom du Sgen-Cfdt, c'est pour œuvrer dans ce sens.

 

Christian Mestre

Professeur de droit public
Chargé de mission « sport » auprès de la présidence de l'Université de Strasbourg
Ancien président de l'Université Robert Schuman

Qui représentez-vous pour ces élections ?

Je soutiens l'équipe présidentielle en place et son action.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Je me présente pour défendre les intérêts des étudiants. Professeur depuis vingt ans à la faculté de droit, de sciences politiques et de gestion, j'ai exercé successivement les mandats de vice-président puis de président de l'Université Robert Schuman. Durant ces cinq années de présidence, je me suis efforcé de favoriser une meilleure insertion des étudiants. J'ai créé une vice-présidence « étudiant », un bureau de la vie étudiante, un bureau des stages, etc... Par ailleurs,  j'ai siégé à la Conférence des présidents d'université, où j'ai présidé la Commission de la vie de l'étudiant et des questions sociales.

Je suis actuellement engagé au sein de notre Université pour promouvoir les activités sportives aussi bien des étudiants que des personnels en tant que chargé de mission sport auprès de la présidence, président de l'Association sportive de l'Université et du Centre régional de sport universitaire.

Quels arguments pouvez-vous avancer à vos électeurs potentiels pour obtenir leur voix ?

Ces différentes fonctions m'autorisent à me présenter devant vous pour siéger au CEVU non pas simplement pour soutenir la politique sportive de l'Université mais pour également sur les questions en examen devant ce Conseil apporter ma contribution, fruit de mes diverses expériences.

 

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Jean-Marie Lehn : « la chimie est omniprésente dans notre vie »

Prix Nobel de chimie en 1987, Jean-Marie Lehn a ouvert, le 6 mars dernier, les manifestations de l'Année internationale de la chimie à Strasbourg par une conférence à destination du grand public. À cette occasion, il nous livre ses réflexions sur la place de la science, l'avenir de la chimie, la crise des vocations scientifiques...

Pourquoi une année internationale de la chimie ?

Cette manifestation permet de donner un coup de projecteur sur une discipline scientifique. C'est important d'attirer l'attention du grand public sur la chimie, de l'informer sur cette discipline qui est partout dans son quotidien et qu'il connaît pourtant très mal.

Surtout que la chimie a une image plutôt négative, associée à la pollution. Les scientifiques sont parfois suspectés de jouer aux « apprentis sorciers ».

Mais ce n'est pas la chimie qui pollue, c'est l'activité humaine ! Et c'est parce que la population mondiale a beaucoup augmenté que se posent des problèmes environnementaux. La chimie permet d'ailleurs de produire plus efficacement et de consommer ainsi moins d'énergie et de matières premières. Parfois, un tout petit progrès chimique peut permettre d'éviter d'énormes gaspillages quand il concerne des procédés industriels à grande échelle. La chimie apporte donc les solutions !
Quant à ces préventions à l'égard de la science, elles me fâchent beaucoup ! Vous savez, nous, les êtres humains, nous sommes les produits de l'évolution de l'univers. Mais la science nous a donné les moyens de modifier notre environnement, et même de nous modifier nous-mêmes. C'est une chance magnifique. Évidemment, il ne faut pas faire n'importe quoi. Même s'il y a eu de mauvaises expériences : le bilan est largement positif ! Je suis pour le principe de prudence et contre le principe de précaution, qui paralyse l'action et sera responsable, si on l'applique strictement, du fait qu'on ne découvrira plus rien. Voyez les OGM* : si on arrive à produire des tomates dont on contrôle mieux le mûrissement et, qui, par conséquent, se conservent mieux que les tomates ordinaires, ne pensez-vous pas que ça a un intérêt réel, notamment pour les très nombreux humains qui vivent sans réfrigérateur, dans le monde ? Doit-on les priver de cette possibilité par précaution ? Personnellement, je suis entièrement favorable à la recherche sur les OGM et à leur mise en œuvre !

La chimie a donc de l'avenir devant elle ?

Alors, ça oui ! Un avenir radieux ! La science en général, et la chimie en particulier, sont omniprésentes dans notre vie. Je vois de nombreuses perspectives intéressantes dans les différents domaines de la chimie : par exemple, il y a beaucoup à découvrir dans l'amélioration des procédés de  transformation de la matière grâce à de nouveaux catalyseurs qui rendent les réactions chimiques plus efficaces ; il y a des nouveaux matériaux à inventer, porteurs de nouvelles propriétés, optiques, électriques, magnétiques ; de nouveaux carburants, alternatifs aux hydrocarbures ; enfin, à l'interface avec la biologie, de nouveaux médicaments à trouver... La liste est longue !

Dans ce contexte porteur pour la science,  la crise des vocations scientifiques dans notre société vous inquiète-t-elle ?

Elle ne m'inquiète pas outre mesure. Il semble que beaucoup de jeunes soient attirés par les métiers des affaires, qui apparaissent comme plus lucratifs. Je me dis que cette auto-sélection a un côté positif. Que ceux qui choisissent quand même la science sont vraiment motivés, passionnés et  c'est bien. Car la recherche demande qu'on s'y « consacre »... Ce qui m'inquiète plus, c'est le recul de la démarche scientifique qui est une conséquence de la désaffection pour la science. Savoir analyser les choses rationnellement est en effet le meilleur rempart contre tous les obscurantismes. Les hommes du XXIe siècle sont confrontés à un monde complexe, qui progresse très vite et dont ils ne comprennent pas tout. Cela les déstabilise et ils sont tentés par des explications irrationnelles. Je pense qu'il faut accepter qu'on ne peut plus tout comprendre (malheureusement !), mais que l'important n'est pas là. Ce qui compte, c'est d'avoir confiance dans la capacité de l'humanité à s'adapter et à s'approprier les avancées de la science.

Propos recueillis par Caroline Laplane


*OGM : organismes génétiquement modifiés

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Une conférence en forme de plaidoyer pour la science

Crédit photo : Pascal Disdier/CNRS Alsace/UdS/Misha

Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie en 1987, a ouvert, le dimanche 6 mars, la série de manifestations programmées à Strasbourg dans le cadre de l'Année internationale de la chimie par une conférence grand public : « De la matière à la vie : chimie ? Chimie ! ».

Devant plus de 600 personnes, serrées dans l'auditorium de la Cité de la musique et de la danse (qui osera dire, après cela, que la chimie n'intéresse que les spécialistes ?),  Jean-Marie Lehn a démontré l'omniprésence de la chimie dans notre univers, éclairé quelques grandes découvertes scientifiques dans ce domaine, et notamment la « classification des éléments » par Dimitri Mendeleev, qui présenta ses travaux à la Société russe de chimie, précisément le 6 mars 1869. Détaillant quelques découvertes récentes (et notamment la chimie supramoléculaire, dont il est le « père »), il a également donné des pistes pour l'avenir. Sa réflexion quasi-philosophique sur les liens entre science et humanité s'est terminée en forme de plaidoyer pour la science. Un grand moment, qui donne une furieuse envie d'étudier la chimie !

C.L.

Pour tous ceux qui n'ont pas pu assister à la conférence : vidéo de la conférence

Voir le programme complet de l'Année internationale de la chimie à Strasbourg.

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Alain Beretz : « La balle est dans le camp de l'UHA »

A l'invitation de son homologue mulhousien, Alain Brillard, le président de l'Université de Strasbourg et son premier vice-président, Michel Deneken, ont participé, le 18 février dernier, à un conseil d'administration à l'Université de Haute-Alsace, consacré au rapprochement entre les deux établissements. Le CA de l'Université de Strasbourg a voté, dans la foulée et à l'unanimité, une résolution favorable à cet engagement. Le CA de l'UHA doit se déterminer sur la voie à suivre le 15 mars prochain.  Alors, l'aboutissement de cette démarche est-il imminent ?

Le rapprochement entre l'UHA et l'Université de Strasbourg, il y a longtemps qu'on en parle. Il y a des résistances. Pourquoi pensez-vous qu'il soit tellement nécessaire ?
Avant tout, je suis intimement persuadé que l'avenir de l'UHA en dépend. L'existence du site universitaire haut-rhinois n'est pas menacée, mais si l'UHA reste isolée, elle risque d'évoluer vers une structure de type « collège universitaire », qui ne dispenserait plus que des formations de premier cycle. C'est d'autant plus vrai dans le contexte actuel : le site strasbourgeois a obtenu pour l'instant de bons résultats aux appels d'offre des Investissements d'avenir, et j'espère que ça continuera. Je crains que l'UHA ne reste au bord de la route, ce que je ne souhaite pas. Car comme président de l'Université de Strasbourg, je me sens une responsabilité par rapport au paysage universitaire de toute la région.
D'autant que l'Université de Strasbourg a aussi des bénéfices à tirer d'un rapprochement avec l'UHA : une meilleure cohérence de l'offre de formation et de la recherche régionale, des synergies, un soutien renforcé aux petites disciplines, un lien plus étroit avec les industriels du bassin mulhousien...

Vous avez participé, avec Michel Deneken, à un CA de l'UHA, le 18 février dernier. Quel accueil avez-vous reçu ?
L'accueil était chaleureux, et nous avons pu nous expliquer en toute franchise, dans le cadre d'un vrai dialogue... Mais Michel Deneken et moi-même avons été frappés par l'inquiétude de nos collègues haut-rhinois. Nous souhaitions parler de projets, nous avons surtout parlé de peurs... Ce n'est rien d'autre que la peur séculaire du petit par rapport au grand. Une peur d'être « mangé », de perdre ses spécificités. Pour moi, il est très clair qu'on ne construira pas un projet pour apaiser des peurs. Ce ne serait pas très constructif !

Quels seraient les contours de ce projet ? Quelle forme pour ce rapprochement ?
Personnellement, je pense que la seule solution à long terme ne peut être que la fusion au sein d'une grande université de Strasbourg, porteuse d'une offre de formation et d'une politique de recherche communes. Ce qui n'empêche pas que le site haut-rhinois puisse fonctionner avec une gestion décentralisée, un vice-président de site, etc.
Cela dit, la construction du prochain contrat quinquennal est très avancée dans les deux établissements puisque nous devons remonter nos projets de formation et de recherche au ministère dès l'été prochain. Il est clair que la fusion ne peut intervenir d'ici là. Je propose donc que l'UHA soit, dans un premier temps, rattachée à l'Université de Strasbourg au sens de l'article L719-10 du code de l'éducation, au même titre que l'ENGEES ou la BNU, par exemple. Cette solution est une procédure très simple. Elle permet surtout de commencer à partager une identité commune. Elle s'accompagne d'une convention de rattachement, qui fixe les points de convergence immédiats et à venir, précise les mises en commun. Bref, c'est une bonne solution, mais qui doit rester provisoire,  et qui laisserait le temps de préparer la fusion, pourquoi pas à l'horizon 2015.

Très concrètement, que va-t-il se passer maintenant ?
Le 15 mars prochain, le CA de l'UHA doit se prononcer clairement, je l'espère, sur son adhésion ou non à la démarche. Si l'UHA s'engage avec nous, un CA commun aux deux établissements se tiendra d'ici à la fin mai. Ce CA devra acter la forme que doit prendre ce rapprochement, définir une méthodologie et un calendrier pour sa mise en œuvre. Concernant la méthode, je propose que le travail de préparation se fasse avant tout dans les composantes, dans les unités de recherche, dans les services concernés. Que le rapprochement soit concrètement défini par les acteurs de terrain, composante par composante, discipline de recherche par discipline de recherche, mission par mission. Car ils sont les plus à même de trouver les bonnes convergences.
Maintenant, la balle est dans le camp de la communauté universitaire mulhousienne : à elle d'exprimer clairement  sa volonté d'entrer dans cette dynamique, non par défaut, mais avec conviction et enthousiasme. Mais je n'oublie pas que je suis le président de l'Université de Strasbourg : j'ai avant tout le souci d'une  communauté universitaire strasbourgeoise qui est déjà fortement sollicitée. Ce rapprochement ne sera possible que si chacun peut y adhérer, et qu'on nous en donne les moyens financiers.

Propos recueillis par Caroline Laplane

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Infrastructures d’excellence : 4 lauréats strasbourgeois en santé et biologie

Les résultats de l'appel à projets « Infrastructures nationales en biologie et santé », lancé par le gouvernement dans le cadre des Investissements d'avenir, ont été communiqués le 4 mars dernier. Quatre des cinq projets proposés par l'Université de Strasbourg (UdS) et ses partenaires (CNRS, Inserm, CEA) sont retenus et figurent parmi les 9 lauréats nationaux (sélectionnés par un jury international parmi 37 projets).

Le programme « infrastructures d'excellence » consiste à financer le développement et le fonctionnement, pendant 10 ans, de plateformes de recherche de très grande qualité scientifique et technologique, qui pourront être utilisées à la fois par des laboratoires publics et par des entreprises privées. Le volet « santé et biologie » mobilisera 220 millions d'euros au niveau national, 60 millions devraient bénéficier aux laboratoires strasbourgeois.
Tous les projets lauréats associent plusieurs partenaires. Deux d'entre eux sont portés par des laboratoires strasbourgeois, tandis que deux laboratoires sont impliqués dans deux autres projets.
Tout d'abord, le projet PHENOMIN consiste à mettre en place une infrastructure nationale pour la phéno-génomique de la souris. Il est porté par la Clinique de la souris (CNRS, Inserm, Université de Strasbourg), et associe des équipes d'Orléans et de Marseille.
Le projet FRISBI, dans le domaine de la biologie structurale, est porté par l'IGBMC (CNRS, Inserm, Université de Strasbourg). Il associe des équipes de Grenoble, de Montpellier, de Marseille et du CEA à Saclay.

Clinique de la souris, IGBMC(1) et IPHC(2) sont concernés

Le projet France-Génomique, porté par le CEA, propose la mise en place d'une infrastructure nationale en génomique, regroupant des capacités d'analyse du génome et de bioinformatique. L'IGBMC à Strasbourg (CNRS, Inserm, Université de Strasbourg) est un des partenaires, avec les sites d'Évry, Paris, Marseille, Toulouse et Sophia-Antipolis.
Enfin, le projet ProFI, infrastructure française en protéomique, est porté par le CEA à Grenoble, associé à l'Inserm et à l'Université Joseph Fourier. L'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (Laboratoire de Spectrométrie de masse bio-organique, CNRS et Université de Strasbourg) à Strasbourg est partenaire de ce projet avec le site de Toulouse.
Alain Beretz, président de l'UdS, et ses partenaires des collectivités locales et de la recherche, se réjouissent de ces résultats. « Ils situent Strasbourg parmi les premiers lauréats nationaux et renforcent notre espoir d'être placés en bonne position dans l'Initiative d'excellence, qui doit identifier les sites universitaires ayant su démontrer le meilleur potentiel global », a déclaré le président de l'UdS.

C.L.

(1) Institut de génomique et de biologie moléculaire et cellulaire
(2) Institut pluridisciplinaire Hubert Curien

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Aménagements extérieurs du campus : 250 arbres, 5 000 arbustes et 2 800 rosiers

À partir du 15 mars, les travaux observés depuis quelques mois sur le campus de l'Esplanade vont entrer dans une nouvelle étape qui perdurera jusqu'à la période estivale. Ces aménagements extérieurs de grande envergure permettront la mise en place d'un nouveau sens de circulation des véhicules sur ce campus et la création de nouveaux parkings arborés. Pour rappel, ces aménagements s'inscrivent dans la première phase de l'opération Campus, intitulée « Campus vert », dont l'un des objectifs est de créer de nouveaux espaces agréables pour les étudiants et personnels du campus de l'Esplanade, favorisant les modes de transport doux, tout en conservant des possibilités de stationnement.

Dès la semaine prochaine, les places de parkings situées à l'arrière de la Faculté de droit et du bâtiment Athéna, ainsi que celles localisées rue de Rome derrière les bâtiments du Patio, du Platane et du Pangloss seront neutralisées. Pour assurer la continuité des activités de livraison, il est prévu que ces dernières s'effectuent via les entrées du campus situées sur la rue Descartes et le boulevard de la Victoire. Pour les véhicules individuels, la solution réside dans la possibilité offerte par les cartes d'accès d'entrer sur les autres parkings du campus de l'Esplanade : rue Descartes, allée Gaspard Monge et à l'arrière de l'Institut de mathématiques.
« D'une manière plus globale, la programmation de ces aménagements a été réalisée en coordination avec les services de la Communauté urbaine de Strasbourg de manière à s'inscrire dans l'esprit du réaménagement récent de la rue de Rome et celui programmé dès cet été de la place d'Athènes », indique Pierre-Paul Gérard, responsable des espaces extérieurs à la Direction du patrimoine immobilier.

Une véritable ceinture de stationnement verte

Durant ces travaux d'envergure, toute une série d'opérations d'aménagements sont programmées : le terrassement et la mise en place d'une nouvelle structure moderne pour les chaussées et voiries le nivellement de la chaussée, la pose de bordures et de pavés drainants sur les aires de stationnement, l'aménagement des parvis avec un dallage granit « bleu des Vosges », la mise en œuvre d'enrobés de couleur à base de liant végétal, la préparation des sols pour les plantations, etc. À l'automne, ce sont plus de 250 arbres, 5 000 arbustes, 2 800 rosiers, etc. qui embelliront le campus de l'Esplanade.
Cette restructuration d'importance mobilise le personnel de trois services de l'Université de Strasbourg : la mission Campus, la Direction du patrimoine immobilier (DPI) et la Direction des affaires logistiques intérieures (DALI).

Jérôme Castle

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L'audit interne de l'UdS désormais piloté par un comité d'audit

Lors de la fusion, l'Université de Strasbourg (UdS) s'est dotée d'un Service d'audit interne. Celui-ci a pour mission d'identifier les principaux risques qui peuvent affecter sa gestion et de donner une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations et sa capacité à atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée. Depuis le 10 février, ce service est placé sous l'autorité fonctionnelle d'un comité d'audit interne qui garantit son indépendance et pilote son activité. Une première dans une université française.

« L'audit interne est une fonction nouvelle au sein de l'UdS : aucune université française n'avait un tel service. C'est de l'étranger, notamment de l'Université de Genève (Suisse), que nous nous sommes inspirés », confie Jean-Emmanuel Rudio, le responsable du Service d'audit interne. Seul en poste depuis la fusion, il a pour mission de donner une assurance sur le degré de maîtrise des activités (et des risques associés) au sein de l'université et de faire des recommandations pour l'améliorer. Il s'appuie pour cela sur les « normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne » diffusées par l'Institut français de l'audit et du contrôle internes (IFACI) qui prévoient notamment la rédaction d'une charte et la mise en place d'un comité d'audit.
« L'audit interne est parfois assimilé, à tort, à la notion d'inspection. Il est donc nécessaire d'expliquer ce qu'il est (et n'est pas), comment il procède et quelle est son utilité », explique Jean-Emmanuel Rudio.

Ceci est exposé dans la charte de l'audit interne, qui définit les « règles du jeu » au sein de l'UdS. La charte a été validée en juin 2010 par le CA et a permis d'aboutir à la création du comité d'audit en février 2011. Composé de trois personnes - Jacques Soulas, inspecteur général à la retraite de l'IGAENR(1), François-Xavier Demont, responsable de l'audit interne de l'Université de Genève et Marie-Caroline Beer, directrice de l'audit interne du CNRS qui a été élue présidente du comité -, il pilote l'activité d'audit interne. « Le fait que les membres du comité soient extérieurs à l'UdS garantit l'indépendance et la crédibilité de la fonction », insiste JE Rudio.
Les propositions d'interventions peuvent émaner de différentes instances (direction de l'UdS, administrateurs, direction des composantes, Service d'audit interne, etc.) mais elles sont arbitrées par le comité qui arrête un plan d'audit annuel. « Le champ de l'audit est très large puisque toute activité comportant des objectifs et des risques de ne pas les atteindre requiert un dispositif maîtrise qui est potentiellement auditable », explique JE Rudio. Une fois le plan d'audit arrêté par le comité, le Service d'audit interne réalise les missions en collaboration avec l'entité auditée. Il soumet ensuite son rapport (qui est un document interne et confidentiel) avec des recommandations d'améliorations, au comité qui le valide avant de le transmettre à la direction de l'université.

Quatre missions d'audit interne ont déjà été réalisées jusqu'à présent(2), et un plan d'audit a été arrêté par le comité pour 2011 comportant également quatre nouvelles missions. Ce plan d'audit est transmis à la présidence de l'université puis porté par celle-ci à la connaissance du CA. « L'objectif est de travailler en toute transparence », affirme JE Rudio. « Le temps nécessaire à la réalisation de chaque mission dépend notamment du périmètre qui aura été défini », précise-t-il. À moyen terme, il serait souhaitable que le Service d'audit interne puisse être doté d'un second agent pour des raisons tant qualitatives que quantitatives.
Comme le prévoit la charte, le comité d'audit rendra compte de son activité à la présidence de l'université et au Conseil d'administration au terme de sa première année de fonctionnement.

Floriane Andrey

(1) Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche
(2) Une mission sur l'Institut de traducteurs, interprètes et de relations internationales, une sur l'antenne financière de l'UFR des Langues vivantes, une sur le recours à la consultance dans le cadre de la création de l'UdS et une sur le recours aux vacataires d'enseignement et les enseignements en langues vivantes.

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L’UFR des lettres face à ses mutations

L'UFR des lettres, comme les autres UFR, a été créée au moment où les universités strasbourgeoises sont nées, dans la foulée de mai 68. Elle est l'héritière de l'ancienne Faculté des lettres, présente dans presque toutes les universités de l'ancien système. Et comme beaucoup d'autres composantes de l'Université de Strasbourg (UdS), l'UFR des lettres est sans doute en pleine mutation, suite à la fusion et à d'autres contraintes internes. Thierry Revol, le « doyen » de cette UFR, nous l'explique.

Vous êtes le « doyen » de l'UFR des lettres depuis juillet 2009, comment se porte-t-elle ?

Nos statuts internes proposent « directeur d'UFR », mais traditionnellement, le titre de doyen est resté pour les composantes qui prolongent les anciennes facultés ; c'est d'ailleurs le titre inscrit sur la porte de mon bureau. Et comme beaucoup de mes collègues, je suis à la tête d'une composante qui change. Outre la fusion, et la mise en place des compétences élargies pour toute notre université, le profil de nos étudiants évolue : ils semblent moins mûrs puisque l'entrée sur le marché du travail recule, mais sont plus au fait de leurs droits, de ce qu'ils cherchent à faire, de ce qu'ils souhaitent par rapport à leur formation. Nous accusons aussi une baisse des effectifs en 1re année soit globalement 12 % d'étudiants en moins en 2010-11 par rapport à l'année précédente. Mais ce n'est pas forcément une baisse qualitative puisque nous avons beaucoup moins d'étudiants fantômes qu'on ne voyait jamais en cours ou d'étudiants rendant des copies quasi blanches.

L'UFR des lettres propose actuellement trois licences et 5 masters mais l'offre de formation est amenée à s'étoffer ?

Nous allons bien sûr conserver les formations existantes avec les mêmes dénominations pour une question de lisibilité. Mais deux autres diplômes devraient voir le jour. Une licence pluridisciplinaire intitulée « Licence des humanités », type classe préparatoire - avec plus d'heures de cours - en coresponsabilité avec l'UFR des langues vivantes, des sciences historiques et la Faculté de philosophie. En cas d'échec ou de réorientation, les étudiants pourront revenir dans une formation d'une des composantes partenaires. Nous souhaitons aussi ajouter un master, également pluridisciplinaire, qui s'appellerait « Métiers de l'édition ». Nous devrions l'ouvrir dès la rentrée 2011-2012 en tant que parcours avant d'en faire une formation autonome. Il s'agirait d'une formation professionnalisante avec une grosse partie de stages pour les étudiants et des cours donnés par des intervenants extérieurs tant régionaux, qu'allemands et suisses.

La pluridisciplinarité est un terme que vous employez à plusieurs reprises pour les formations, est-ce important pour vous ?

Cela existait déjà dans l'offre de formations actuelle mais cela n'a pas toujours fonctionné puisqu'il s'agit souvent de cours mutualisés, où les étudiants spécialistes étaient mêlés à des non-spécialistes. Cela favorise les échecs, donc les étudiants cherchent de plus en plus à être diplômés d'une discipline en particulier. Mais pour le master, ce sera différent des cours mutualisés puisqu'il s'agit d'une formation professionnalisante, et la licence sera organisée en groupes spécifiques avec davantage d'heures d'enseignement.

Malgré la perte d'étudiants, l'UFR des lettres reste une composante attractive, surtout pour les étrangers ?

Il existe effectivement des accords internationaux avec Naples ou encore Freiburg, et certaines de nos formations sont reconnues à l'étranger et donc doublement diplômantes. Mais il est difficile pour nos étudiants de partir parce qu'ils doivent trouver la même formation ailleurs. Pourtant, tous les ans, une vingtaine de nos étudiants passent au moins un de leurs semestres d'étude à l'étranger. L'attractivité se démontre dans l'autre sens : de nombreux étudiants étrangers suivent nos formations. En 2009-2010, ils étaient 239 tous niveaux et diplômes confondus soit un étudiant sur cinq.

Où en est le projet de rapprochement entre l'UFR des lettres et la Faculté de philosophie ?

Il y a déjà eu plusieurs tentatives de rapprochement des deux composantes dans le passé mais cela a toujours bloqué d'un côté ou de l'autre. Il s'agirait de dissoudre l'UFR des lettres et la Faculté de philosophie pour créer une nouvelle Faculté de lettres et de philosophie. Malgré la volonté des deux doyens que cela se fasse cette année, les choses n'avancent pas aussi vite que nous le voudrions. Nous avons d'autres priorités comme la redéfinition de l'offre de formation. Mais il y a aussi un problème de locaux qui devrait se résoudre avec la nouvelle localisation d'autres composantes ou services, d'ici deux à trois ans. Et puis le doyen de la Faculté de philosophie arrive en fin de mandat, il va donc falloir relancer les discussions avec la personne qui le remplacera. Nous espérons que d'ici 2013, la nouvelle faculté aura vu le jour.

Propos recueillis par Floriane Andrey

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Un challenge natation à vocation humanitaire

« Donne toi et nage », le défi était  lancé et a été relevé  les mardi 8 et jeudi 10 mars entre 12h et 13h30, à la piscine de la Victoire, pour le 1er challenge de natation de l'Université de Strasbourg (UdS). C'est Catherine Massip, professeur d'éducation physique et sportive au SUAPS, qui a eu l'idée de lancer ce défi  en partenariat avec l'association humanitaire Le pont d'Amy*. Pour l'occasion, les étudiants et le personnel de l'UdS n'ont pas hésité à donner d'eux-mêmes et à participer financièrement (1 euro de participation) pour soutenir l'association.

C'est dans une ambiance joyeuse qu'une cinquantaine de participants se sont jetés à l'eau mardi dernier, à la piscine de la Victoire, pour parcourir symboliquement à la nage les 4 700 km qui séparent Strasbourg de Cotonou (capitale économique du Benin). Le principe est simple : une longueur équivaut à 2 km, les participants nagent autant qu'ils le veulent et font noter à la fin le nombre de longueurs qu'ils ont effectuées. On convertit alors le résultat en kilomètres et on avance ainsi jusqu'en Afrique. Pour pouvoir visualiser la distance parcourue, un fil a été suspendu entre deux gros pylônes, on y a accroché le dessin d'un nageur que l'on fait avancer en fonction de la progression des nageurs dans le bassin.
Les personnes présentes semblent très motivées par la cause qu'ils sont venus défendre. Tous sont heureux d'être là et nagent de bon cœur. « Certains participants ne savent même pas nager », nous confie Catherine Massip, « nous les aidons avec une perche, ils font 1 ou 2 longueurs et sont heureux d'avoir pu donner leur contribution ». En tout, environ 150 personnes auront participé au challenge et le défi aura été largement remporté grâce à l'énergie de chacun.

Anaïs Caffet

*Le pont d'Amy est une association humanitaire qui a pour directeur Cyr Parmentier, étudiant en en sociologie à l'UdS. Cette association agit dans les pays d'Afrique (au Benin, au Togo et au Sénégal notamment) et a pour but de lutter pour le droit des femmes, d'apporter une éducation sexuelle aux jeunes et de créer des liens entre les pays du Sud et ceux du Nord. Le projet « Donne toi et nage » s'inscrit dans « les 3 glorieuses », qui sont trois jours de conférences, débats, rencontres et expositions dans le quartier de l'université, organisés par l'association à l'occasion de son premier anniversaire.

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Onzième Forum prévention santé "Aime ton corps, aime la vie"

Du 22 au 29 mars 2011 aura lieu le 11e Forum prévention santé sur le thème du sport et du bien être. Organisé par le Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé de l'Université de Strasbourg (SUMPS), ce forum a pour objectif de sensibiliser les étudiants à l'activité physique et au bien-être, facteurs d'équilibre personnel et de réussite.

Pendant une semaine, les étudiants pourront participer à des animations sportives, des ateliers de relaxation et de stretching. Ils pourront aussi voir des expositions sur la nutrition, le sport, le dopage et la gestion du stress. Et pour tester leur niveau de connaissance, et chasser les idées reçues, des quizz et des documents d'information seront mis à leur disposition. Les professionnels de la santé du SUMPS seront aussi présents pour répondre à toutes les questions.

Le Forum se déroulera tous les jours de 11h à 15h30 selon le calendrier suivant :

Mardi 22 mars 2011 : Campus Esplanade, parvis de la Faculté de droit
Mercredi 23 mars 2011 : Palais universitaire
Jeudi 24 mars 2011 : IUT Robert Schuman, Illkirch-Graffenstaden
Lundi 28 mars 2011 : IUT Louis Pasteur, Schiltigheim
Mardi 29 mars 2011 : IUT de Haguenau

Lien utiles :
SUMPS :  http://sumps.unistra.fr
Sites créés par les étudiants d'Infocom de l'IUT Robert Schuman :
- compte Facebook : « Fabrice le Sportif »
- blog : forumdelasante2011@yahoo.fr

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Prochain séminaire Prospective & développement sur la LRU

Le prochain séminaire Prospective & développement  aura lieu le  24 mars de 9 h à midi dans l'amphithéâtre du Collège doctoral européen, 46 Boulevard de la Victoire à Strasbourg.

Lors de ce séminaire Françoise Bévalot qui a présidé le comité de suivi de la Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) jusqu'en janvier 2011 viendra présenter le rapport établi en 2010 et qui fait état de 3 années de fonctionnement des universités sous la loi LRU.
Ce rapport aborde les quatre domaines suivants : la montée en charge rapide des responsabilités et compétences élargies, le développement de stratégies internes aux universités, les nouvelles relations avec l'État, ainsi que l'environnement des universités.
Michel Deneken donnera ensuite son point de vue en tant que premier vice-président de l'Université de Strasbourg sur les conséquences de cette évolution vers plus d'autonomie et plus de responsabilités.
Le programme laissera une large place au débat auquel vous êtes tous conviés à participer.

Pour un meilleur accueil, inscrivez-vous à prodev-contacts@unistra.fr avant le 22 mars.

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Open Forum de l'Agence Universitaire pour la Francophonie

L'Université de Strasbourg accueille, le 11 mars prochain, l'Open Forum de l'Agence universitaire pour la francophonie (AUF). L'Open Forum est  un événement médiatique permettant de mettre en lumière une thématique  en lien avec la stratégie de l'AUF et de ses institutions membres. Cette  édition 2011 sera également le moment pour l'AUF de fêter le cinquantième anniversaire de sa naissance.

Les conférences se dérouleront à partir de 9h00 au Collège Doctoral Européen. Vous pouvez consulter les thématiques ainsi que le programme de l'événement : http://openforum-auf.unistra.fr/

Cet événement sera retransmis en direct sur Canal C2:http://www.canalc2.tv/

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